Mulot ou Souris ? L’art de ne plus les confondre !

Salut les passionnés du vivant ! C’est Tom. Aujourd’hui, on s’attaque à une question qui revient sans cesse. Vous avez vu filer une petite ombre le long du mur de la cuisine ou détaler dans les herbes du jardin. Votre premier réflexe : “C’est une souris !”. Mais en êtes-vous si sûr ? Et si c’était son cousin des champs, le mulot ?
À première vue, ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Pourtant, ces deux petits rongeurs ont des vies, des habitudes et des caractéristiques bien distinctes. Savoir les différencier, ce n’est pas juste pour briller en société, c’est surtout essentiel pour comprendre le petit monde qui nous entoure et agir de manière adaptée si leur présence devient un peu trop… envahissante. Allez, suivez-moi, on va devenir des experts pour les reconnaître au premier coup d’œil !
Sommaire
- Le face-à-face : les différences qui ne trompent pas
- Tableau comparatif : le match Mulot vs. Souris
- Sur la piste des indices : comment savoir qui est là ?
- Pourquoi est-ce si important de faire la différence ?
L’essentiel en quelques secondes
Pour les plus pressés : la souris est généralement grise, vit à l’intérieur de nos maisons et a une longue queue nue. Le mulot, lui, est bicolore (dos brun, ventre blanc), vit dehors dans les jardins et ses pattes arrière puissantes en font un excellent sauteur. Si ça se passe dans votre cuisine, pariez sur la souris. Dans le potager ? C’est sûrement un mulot.
Le face-à-face : les différences qui ne trompent pas
Pour jouer au jeu des 7 erreurs entre ces deux mammifères, il suffit d’ouvrir l’œil. Les indices sont partout, de la couleur de leur pelage à la forme de leurs oreilles.
Le look : une question de pelage et de silhouette
La première chose qui saute aux yeux, c’est leur “tenue”. La souris commune (Mus musculus) est plutôt sobre : son pelage est d’un gris-brun uniforme sur tout le corps. C’est la petite créature discrète qui se fond dans les recoins sombres de nos habitations.
Le mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus), lui, est plus coquet. Il arbore un magnifique pelage bicolore : le dos est brun-roux, tandis que son ventre est d’un blanc crème éclatant. Cette démarcation est très nette. Côté silhouette, le mulot est plus athlétique. Ses pattes arrière sont plus développées, lui permettant de faire des bonds impressionnants pour échapper à ses prédateurs. La souris, elle, est plus une sprinteuse-grimpeuse qu’une sauteuse.
Autres détails qui comptent :
- La queue : celle de la souris est longue, fine, presque nue et de couleur unie. Celle du mulot est souvent un peu plus courte que son corps, également bicolore (sombre dessus, claire dessous) et légèrement poilue.
- La tête : le mulot a de grands yeux noirs et des oreilles bien proéminentes qui lui donnent un air perpétuellement aux aguets. La souris a un museau plus pointu et des yeux et oreilles proportionnellement plus petits.
“C’est dans les plus petits détails que la nature révèle ses plus grandes merveilles.”
Dedans ou dehors ? Une affaire d’habitat
Le lieu de la rencontre est souvent le meilleur indice. La souris est ce qu’on appelle un animal commensal : elle “partage la table” de l’homme. Son bonheur se trouve à l’intérieur de nos maisons, greniers, caves et entrepôts, où elle trouve chaleur, abri et nourriture à volonté. C’est une citadine dans l’âme.
Le mulot, à l’inverse, est un pur campagnard. Il adore les jardins, les champs, les lisières de forêt. Il creuse des galeries souterraines complexes où il fait son nid et stocke ses réserves. S’il s’aventure dans une grange ou un garage, c’est souvent par grand froid ou en quête de nourriture, mais il retournera vite à sa vie sauvage dès que possible.
Tableau comparatif : le match Mulot vs. Souris
Pour y voir encore plus clair, voici un petit tableau récapitulatif. Un face-à-face critère par critère !
Caractéristique | Mulot Sylvestre | Souris Commune |
---|---|---|
Couleur du pelage | Bicolore : dos brun-roux, ventre blanc | Uniforme : gris à brun-gris |
Lieu de vie principal | Extérieur (jardins, champs, forêts) | Intérieur (maisons, bâtiments) |
Yeux et Oreilles | Grands et proéminents | Plus petits, proportionnels à la tête |
Queue | Légèrement poilue et bicolore | Fine, nue et de couleur unie |
Aptitude spéciale | Excellent sauteur (jusqu’à 80 cm) | Excellent grimpeur, passe par des trous de 6 mm |
Régime alimentaire | Graines, baies, insectes, bourgeons | Céréales, miettes, tout ce que l’homme laisse |
Sur la piste des indices : comment savoir qui est là ?
Même si vous ne les voyez pas, ils laissent des traces. Apprenons à les lire, tel un détective de la nature.
Les crottes, l’indice n°1
Pas très glamour, je vous l’accorde, mais terriblement efficace ! Les déjections en disent long.
- Crottes de souris : petites (3-5 mm), noires, en forme de grain de riz avec des bouts pointus. On les trouve souvent regroupées en petits tas, le long des murs, dans les placards ou près des sources de nourriture.
- Crottes de mulot : un peu plus grosses (4-6 mm), de forme plus ovale ou cylindrique, et souvent dispersées. On les trouvera plutôt à l’extérieur, près des entrées de terriers ou dans l’abri de jardin.
Dégâts, bruits et autres signatures
Les dégâts causés sont aussi un excellent indicateur. Une souris s’attaquera aux paquets de pâtes dans vos placards, rongera les fils électriques derrière le frigo ou grignotera le coin d’un livre. Vous entendrez ses petits pas rapides et ses grattements dans les cloisons, surtout la nuit.
Le mulot, lui, laissera sa marque dans le potager. Il est friand de bulbes, de racines et de jeunes pousses. Vous pourriez découvrir des galeries juste sous la surface du sol ou des graines de tournesol fraîchement semées qui disparaissent mystérieusement.
Pourquoi est-ce si important de faire la différence ?
Au-delà de la simple curiosité, savoir identifier l’animal est crucial si vous devez gérer sa présence. Les stratégies ne sont pas du tout les mêmes.
Face à une souris, l’enjeu est de protéger l’intérieur de la maison. Il faudra boucher la moindre petite ouverture (elle passe par un trou de la taille d’un stylo !), sécuriser les denrées alimentaires et, si besoin, placer des pièges à des endroits stratégiques à l’intérieur.
Avec un mulot, le champ de bataille est le jardin. Les solutions viseront à protéger les cultures (grillages fins à la base des plantations, répulsifs naturels) ou à réguler sa population à l’extérieur, sans forcément intervenir dans la maison.
Voilà, vous avez maintenant toutes les cartes en main pour ne plus jamais hésiter ! La prochaine fois que vous croiserez l’un de ces petits acrobates, prenez une seconde pour l’observer. Vous verrez, c’est fascinant de décrypter ces petits détails qui font toute la richesse du vivant. L’observation, c’est la première étape pour mieux comprendre et cohabiter avec la nature qui nous entoure, même sur le pas de notre porte.